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Autour de Mauvaises Graines

Tous en cabane !

actions culturelles

Durant 2 ans, la Cie Institout a mené un projet transversal mêlant architecture, écriture et théâtre, avec la classe UPE2A du collège Tonkin à Villeurbanne. Au programme : la construction de cabanes dans les parcs de Villeurbanne, avec l’architecte Benoit Bret du collectif Pourquoi pas ?

Le spectacle

Pour Léa, sa cabane est un refuge, une cachette, un secret. Construire une cabane c’est se construire un peu soi-même. C’est construire son monde pour y créer ses propres règles où tout peut prendre vie.

Mauvaises graines aborde la nécessité de se construire un refuge, une cachette, un cocon non pas pour se retirer du monde, s’enclore, s’écarter, tourner le dos au monde présent mais pour faire face autrement à ce monde-ci et à ce présent-là, en offrant des échappées et en imaginant des façons de vivre dans un monde abîmé. Philippe Gauthier nous questionne sur la nécessité de chacun de se construire une cabane pour en faire une halte sur la trajectoire de nos rêveries.

Elle a décidé de faire un pas de côté et de ne plus suivre ce qu’on lui dictait. Personnage en marge, fascinant, qui oscille entre admiration et moqueries des autres. La cabane qu’elle se construit lui permet de créer sa place. Une cabane qu’elle se construit non pas pour prendre place, se faire une petite place là où ça ne gênerait pas trop, mais pour accuser ce monde de places, de places faites, de places refusées, de places prises ou à prendre. Entre uniformité et marginalité, comment trouver sa place ?

Construction lors d’un accueil du spectacle en cabane

  • Réflexion : aux côtés des classes, le collectif Pourquoi Pas ? et un artiste de la Cie Institout sont intervenus pour aborder l’histoire de Mauvaises Graines, en présenter les enjeux. Ils ont parlé cabanes, rêvé cabanes et les ont imaginé ensemble. À quoi serviraient-elles ? À quoi ressembleraient-elles ?
  • Conception : ensemble ils ont dessiné la cabane, avec précision ils ont décidé des ouvertures, des mesures, de la matière utilisée et du processus de construction.
  • Construction : aux côtés des classes, le collectif Pourquoi Pas ? a construit la cabane lors d’ateliers de construction à partir de matériaux recyclés.

La cabane reste sur place à l’issue de la représentation !

Et si nous cultivions le champ des possibles ?

Atelier d’écriture :
« Mes engagements, mes peurs, mes rêves, mes colères »

Nous souhaitons faire vivre la forêt. Et penser la forêt comme une assemblée de vivants qui sifflent dans des langages inconnus et ont des langages croisés et harmonieux. Donner la parole aux végétaux, humains, et animaux à travers l’écriture. Les élèves ont écrit avec un auteur et ont donné vie à cet écosystème non humain.

Nous pouvons imaginer que les arbres soient des porteurs des rêves de ceux qui les ont plantés. Chaque arbre porte de ses racines aux branches, les rêves, joies et tristesse des générations passées. Que portent les chaînes cinquantenaires, centenaires, bicentenaires plantés par nos ancêtres ? Et si les arbres parlaient et nous témoignaient des rêves de ceux qui les ont planté ? Et aujourd’hui quels sont les rêves de la jeunesse? Et si nous cultivions le champ des possibles ?

Atelier théâtre

Des ateliers de théâtre ludiques et fédérateurs ont été proposés en classe par les comédiens de la Compagnie Institout. Ils ont travaillé aux côtés des élèves sur l’écriture et la mise en voix de lettres à adresser aux adultes. Au cours des ateliers, les élèves ont découvert le théâtre à travers un travail sur leurs corps, le rythme, la langue et la voix.

Les élèves se sont initiés au jeu sur scène et à la prise de parole en public à travers des improvisations, pour ensuite partir à la rencontre des différents textes. L’objectif final est de créer une forme scénique aux côtés des élèves qui peut être présentée en lever de rideau du spectacle Mauvaises Graines.

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