Un lieu fréquenté par des centaines de personnes chaque jour, (un collège, un musée, un centre commercial ?) se voit perturber par des faits très étranges !
Le sol tremble et se fissure, des ragondins sont aperçus dans les toilettes, des castors subtilisent des choses, des pies pénètrent dans des lieux qui leur sont interdits. Notre monde est perturbé par l’arrivée d’inconnus, d’étrangers. Un bureau d’enquête va se former pour comprendre ce qu’il se passe, analyser des preuves, recueillir des témoignages..
Ce texte, par le prisme de l’écologie, évoque et met en lumière la peur de l’inconnu, la crainte de l’autre, l’incompréhension de la différence, de la marge, autant de problématiques qui animent les adolescents.
Et toute chose retrouvera sa place nous interroge sur notre nécessité à voir les choses autrement, à réapprendre à voir, à accueillir et apprendre à vivre différemment. Cette fable futuriste et écologique éveillera en nous des envies de rencontres et de curiosité, et viendra questionner notre rapport au monde et à la différence. Ce récit fédérateur témoignera de la nécessité de chacun de trouver sa place dans le monde en partant à la rencontre de ceux qui nous entourent.
Metteur en scène : Benoit Peillon
Texte : Mathilde Segonds
Jeu : Arthur Colombet, Léa Sigismondi
Danseur/acrobate : Bruno Maréchal
Scénographe : Priscille Dumanoir, Fleur Fellot
Création musicale : Arash Sarkechik
Création costume : Marie Pierre Morel Lab
Régie générale : Justine Nahon
En 2021, j’entamais une résidence de jeu et d’écriture aux côtés de l’autrice Mathilde Segonds en lien avec les élèves d’UPE2A du collège du Tonkin à Villeurbanne. L’objectif était alors de les faire jouer et écrire autour de la désobéissance et du vivant, en créant un récit mettant en voix un parlement des vivants-une entité politique chargée de représenter humain et non humain au service d’une lutte collective.
La visite des serres du parc de la Tête d’or, la rencontre avec des ornithologues- a éveillé en eux une prise de conscience relative aux problématiques environnementales soulevant des interrogations autour de la cohabitation entre humains et non humains. De fil en aiguille ces interrogations ont fait échos à des problématiques importantes qui les habitent et les animent au quotidien en lien avec leur arrivée en France, leur accueil, leur rencontre avec l’autre.
En découvrant cela aux côtés de l’autrice Mathilde Segonds, nous décidions alors de ne pas donner la parole aux non humains (animaux, végétaux) mais de raconter une histoire de monde humain qui se voit perturber par l’arrivée d’inconnus, d’étrangers.
Un contexte a été posé, une problématique est née… Un bureau d’enquête a été ouvert dans le collège. Une histoire apparaît, un texte théâtral : Et toute chose retrouvera sa place écrit par Mathilde Segonds. Une pièce témoignant de l’ensauvagement de l’ensemble des non humains oubliés, détruits, bafoués, sur lesquels nous avons construit et bâti notre monde. Notre emprise sur la terre se verra perturbée par l’arrivée de vieux occupants que nous avons fait disparaître et tomber dans l’oubli. Les invisibles décident de sortir de leurs terriers, les oubliés pointent leurs bouts de racines et les discrets se font entendre. Le réseau du vivant non humain réapparaît à la surface de nos perceptions.
A qui de s’adapter ? Sommes-nous des oppresseurs face aux envahisseurs ? Quelle cohabitation semble possible ? Quelle est la nécessité de leur laisser une place ? Quelle place à ceux qui sont en marge ? Pourquoi ce « grand remplacement » anime les esprits de chacun ?
Ce texte par le prisme de l’écologie évoque et met en lumière la peur de l’inconnu, la crainte de l’autre, face à la différence, face à la marge, autant de problématiques qui animent les adolescents. Et toute chose retrouvera sa place nous interroge sur notre nécessité à voir les choses autrement, à réapprendre à voir, à laisser prendre place et à accueillir et apprendre à vivre différemment. Cette fable futuriste et écologique éveillera en nous des envies de rencontres et de curiosité, et viendra requestionner notre rapport au monde et à la différence. Ce récit fédérateur témoignera de la nécessité de chacun de trouver sa place dans le monde en partant à la rencontre de ceux qui nous entourent.
Axes de travail
Et toute chose retrouvera sa place deviendra un spectacle sous la forme d’une enquête déambulatoire dans des lieux de vies habités par les humains. Infrastructures souvent aseptisées, parfois froides accueillant un flux d’humain permanent. Lieux dans lesquels des tentatives de connexions artificielles et fabriquées avec le monde vivant sont tentées. Des jungles artificielles, du buis taillé en panda ou autres animaux sympathiques nous accueillent dans les enceintes des centres commerciaux, des simulacres de murs végétaux sont installés sur les collèges, des plafonds de fausses fougères sont installés dans les lieux de restauration. Est-ce une tentative de conjurer le pire ? De faire croire aux végétaux qu’ils n’ont pas besoin de venir car leurs compères sont déjà là ? Ou de nous laisser penser que nous accordons déjà suffisamment de place aux espèces non humaines dans notre société ?
Le texte sera porté par deux comédiens qui plongeront dans la fiction l’ensemble des spectateurs et les entraîneront dans cette enquête. Ils endosseront les différents rôles humains…et porteront les différents points de vue
La présence non humaine qui nous accompagnera tout au long de cette fiction sera portée en silence par un circassien acrobate, qui mettra en mouvement la différence, l’altérité, l’illégitimité, l’indifférence. Sa présence permanente en fil rouge, sera ponctuée par des bulles acrobatiques qui laisseront la part belle au vivant et au monde sauvage. Et nous invitera à faire un pas de côté pour voir autrement. Les parcours acrobatiques et bulles chorégraphique seront créées in situ en s’emparant du mobilier et des espaces existants.
Et toute chose retrouvera sa place s’adaptera in situ aux lieux de représentation, en établissement scolaire, centres commerciaux, musées… des espaces seront scénographiés pour attirer l’attention, modifier la perception ou laisser poindre l’étrangeté de la situation.
Pour mener cette enquête et plonger nos spectateurs dans cette fiction inscrite dans le réel, nous avons besoin de complices ! Des amateurs rencontrés quelques heures avant le spectacle viendront compléter nos témoignages, alimenter la fiction et créer la dynamique de l’enquête. Sous forme de parole chorale, de témoignages, ils trouveront leur place au sein du dispositif de mon spectacle pour s’emparer de cette fiction et la porter à nos côtés !
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